samedi 3 mars 2012

Chronique de Miki : Les comédies musicales de Prince of Tennis


Je vous présente aujourd'hui un article de la charmante "mangaphile" Miki-chan qui nous parle des comédies musicales basées sur le manga Prince of Tennis. J'entends déjà les cris hystériques des admiratrices de Prince of Tennis qui raffolent surtout des jolis minois des "chanteurs". Je tiens toutefois à mentionner que tout ce qui est écrit dans ce billet n'engage que son auteur. Enjoy!


Bonjour, je me présente : Miki. Je serai une des collaboratrices de ce blog destiné à vous faire découvrir la Pop-culture japonaise. Je m’intéresse surtout à ce qui sort de l’ordinaire et mes sujets de chroniques iront souvent dans ce sens.

J’aimerais vous parler aujourd’hui de mon amour pour Tenimyu. Tenimyu est l’abbréviation de Tennis no Oujisama Musical, soit les comédies musicales basées sur le manga Prince of Tennis de Konomi Takeshi. J’ai bien dit « les » comédies musicales. Ce qui a commencé par un premier spectacle durant la Golden Week (genre de semaine de relâche pour les Japonais) de 2003 en est maintenant à son 25ème spectacle. Et le 26ème est en production. Qui aurait cru qu’une simple comédie musicale serait devenue, 9 ans plus tard, un tel succès ! Vous me direz ; « Oui, mais moi, je n’ai jamais entendu parler de ça, ça ne doit pas être tellement populaire ». Détrompez-vous! Les derniers spectacles de la « première saison » ont rempli des salles comme le Tokyo Metropolitan Gymnasium et le Yokohama Arena (qui peut accueillir plus de 17 000 personnes), ils ont également été diffusés « live » dans plusieurs cinémas partout au Japon et les spectacles les plus populaires ont eu des représentations à Taiwan et en Corée du Sud.

Tenimyu reprend l’histoire originale du manga Prince of Tennis en y incorporant des chansons, en remplaçant les balles de tennis par des jeux de lumières (ben oui, vous ne croyiez tout de même pas qu’ils allaient utiliser de vraies balles), mais avec de vraies raquettes et en y ajoutant quelques pas de danse. La « première saison » couvrait l’histoire du premier manga (Tennis no Oujisama). Étant donné que le deuxième manga (Shin Tennis no Oujisama) n’était pas rendu assez loin, mais que Tenimyu est trop lucratif pour attendre gentiment que Monsieur Konomi Takeshi écrive plus vite la suite, ils ont tout de même décidé de continuer avec une « deuxième saison » de Tenimyu… en reprenant tout du début! Il y a deux types de spectacles ; les comédies musicales qui suivent l’histoire du manga et les Dream Live qui sont des concerts. En général, on a droit à deux spectacles narratifs suivis d’un concert.

Un élément important ressort ; les acteurs qui interprètent l’équipe principale se font gentiment remercier de leurs services au bout de quelques spectacles, et ce, automatiquement. C’est ce qu’on appelle la graduation. Dans le but inavoué de toujours tenir la clientèle en haleine avec de nouveaux visages... Lors des spectacles de la première saison, on a eu droit à 5 changements de distribution. Certains diront que c’est une mauvaise tactique car on s’attache à certains acteurs et on voudrait les voir continuer, mais bon, c’est comme ça que l’industrie Tenimyu fonctionne.

Ce qui rend Tenimyu si attrayant et attire des milliers de spectatrices ? (Parce que oui, le public cible est carrément la gente féminine). La liste est longue, mais je ferai ressortir quelques points particuliers. Premièrement, les personnages féminins ont été supprimés. Pour ceux qui connaissent le manga ou l’anime, on se souvient qu’il y avait tout de même 2-3 personnages féminins récurrents, dont la coach, la groupie et l’amie de la groupie. Vous voyez ce que je veux dire? Elles étaient tellement insignifiantes que je ne me souviens même plus de leur nom. C’est pourquoi elles ne sont pas présentes dans les comédies musicales ; il n’y a donc que des garçons, et pour la plupart des ikemen, qui se traduit par « jolis garçons » (à défaut d’être viril, on se rabat sur leur joli minois…). C’est un argument de taille pour attirer des spectatrices et surtout pour leur faire dépenser des milliers de yen en produits dérivés (DVD, CD, photos de leur acteurs préférés, etc.)

Deuxièmement, les chansons. Ce n’est pas une comédie musicale pour rien. Dépendant de vos goûts musicaux, vous aimez ou vous n’aimez pas. Personnellement, j’adore. Mais bon, je ne suis pas critique musical alors ne vous fiez pas à mon opinion mais écoutez quelques extraits ici, et puis ici. Les acteurs ne sont pas toujours choisis pour leur voix, mais ils font un effort… appréciable. La majorité d’entre eux sont bons, quelques-uns sont excellents et certains ont même une vraie carrière de chanteur en dehors de Tenimyu. Et finalement, une minorité est carrément deaf tone mais on les excuse parce qu’on les aime quand même ☺ Troisièmement, et c’est un point à ne pas négliger, il y a ce qu’on appelle les backstages (ou ce qui se passe dans les coulisses) ; des vidéos qui suivent la production de chaque spectacle. C’est un peu comme si vous pouviez suivre, en coulisse, votre groupe de musique préféré pendant une tournée ☺.

Bon, j’espère vous avoir transmis un peu de mon savoir sur le théâtre populaire japonais. Pour ceux que ça intéresse, sachez que Prince of Tennis n’est pas la seule adaptation ; il a y également Sailor Moon, Hunter x Hunter, Bleach, Naruto, Air Gear, Gakuen Heaven et Kuroshitsuji (plus connus sous le titre anglais Black Butler). Je vous laisse donc sur un petit montage vidéo, gracieuseté Youtube. On y retrouve du délire, des larmes, de la joie et beaucoup d’ikemen. Enjoy! Et vous pouvez passer les 25 premières secondes…



PS : La chanson utilisée dans cette vidéo est Joyfull par Ikimonogatari, groupe qui a donné quelques génériques d’anime, dont un pour Bleach, un autre pour Naruto Shippuuden et également pour Ookiku Furikabutte.


Chronique rédigée par Miki, une mordue de mangas et de Prince of Tennis en particulier :)