vendredi 24 février 2012

Chronique n°2 : Maaya Sakamoto et son 7e album "You Can't Catch Me"


Maaya Sakamoto est une chanteuse et seiyu [doubleuse de voix] très connue dans le petit monde de l'animé. Sa renommée dépasse largement les frontières de l'archipel japonais. Vous vous souvenez de la série Escaflowne? Eh bien, la voix d'Hitomi Kanzaki, c'est la sienne. Sans oublier que c'est Maaya qui chante le générique d'ouverture "Yakusoku wa Iranai". C'est sur le plateau d'Escaflowne que Maaya rencontre Yoko Kanno, la célèbre compositrice qui lui signera ses plus belles chansons (Kiseki no Umi, Yubiwa, Danielle, Kingfisher Girl... la liste est bien trop longue). Au total, Yoko Kanno composera quatre albums et un mini-album pour Maaya (Grapefruit en 1997, Dive en 1998, Lucy et Easy Listening en 2001 et l'inoubliable Shounen Alice en 2003). En 2005, Maaya décide de prendre une nouvelle direction et multiplie les collaborations avec différents compositeurs.


vendredi 17 février 2012

Chronique n°1 : "Japonesque", le 10ème album studio de Koda Kumi


Plus sexy et provocante que jamais, la diva de la pop japonaise, Koda Kumi, a dévoilé le 25 janvier 2012 son tant attendu 10ème album studio : "Japonesque". L'album contient 19 chansons dont 14 titres inédits. Koda Kumi frappe très fort avec son 10ème album en 10 ans de carrière. "Japonesque" est un album résolument urbain avec des invités de taille comme T-Pain et Omarion.

Note globale de l'album : 8/10.

Écoutez ma chronique en intégralité ci-dessous [cette chronique est également diffusée sur les ondes de la radio Arc-en-Ciel Fm à l'Ile de la Réunion, le samedi de 15h00 à 16h30, heure locale, dans l'émission Konnichiwa].




Les prémices de la chronique musicale de Dark Shinji dans l'émission Konnichiwa

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle John Sébastien (Dark Shinji pour les intimes). Dans le passé, j’ai été un fervent auditeur de Konnichiwa [émission de musique japonaise diffusée sur la radio religieuse Arc-en-Ciel FM, à l’île de la Réunion]. Maintenant installé à Montréal, au Canada, je vais vous offrir chaque semaine une petite chronique sur l’actualité musicale japonaise. Comme la plupart des amateurs de musique japonaise, j’ai découvert la J-Pop par le biais d’animés. Il y a tout d’abord eu Saint Seiya, Dragon Ball, Dragon Ball Z, Nicky Larson (City Hunter) Ken le Survivant, Jeanne et Serge (et bien d’autres) dans mon enfance. Mais c’est en 1998 que tout s’est enclenché, lorsque j’ai découvert Evangelion à la télé. Je faisais partie des rares privilégiés à avoir la fameuse chaîne cryptée (Canal +) à la maison. Au bout du premier épisode, c’est le choc… Il y a tout d’abord eu le générique Zankoku no Tenshi no These interprété par Yoko Takahashi (que tout fan de J-Music doit connaître). Je ne sais pas comment l’expliquer. J’en ai des frissons rien qu’en y pensant. La voix perçante de la chanteuse, l’instru de la chanson, le fait que la chanson soit entièrement chantée en japonais… Je crois que c’est un mélange de tout ça. C’est sans parler des dessins superbes et de l’animation très pointue de l’anime pour l'époque. Pour moi, Evangelion a été une véritable révolution dans ma vie d’adolescent. Je devais avoir 15 ans (à peu près le même âge que Shinji Ikari, le héros de la série). Je me suis tout de suite identifié au personnage (d’où mon pseudo de Dark Shinji). Shinji est un gamin un peu perdu, sans réelle force de caractère, qui ne sait pas où il va. Nous sommes tous un peu comme ça à l’adolescence. On se cherche. On ne sait pas encore qui on est et qui on veut être. En tout cas, je ne vais pas m’attarder sur Evangelion, parce que ce n’est pas du tout le but de ma chronique.

Tout ça pour dire que c’est grâce à Evangelion que j’ai fait ma première incursion dans le monde de la musique japonaise. Il y a une deuxième série qui va bouleverser ma vie : Tenkuu no Escaflowne. Une série ultra romantique dont le scénario était bien moins compliqué que celui d’Evangelion. Escaflowne, c’est plus de l’Heroic Fantasy. Vous savez, ces histoires qui se passent dans un autre monde, avec des créatures étranges, des preux chevaliers, avec des guerres entre des royaumes rivaux… Hitomi Kanzaki, l’héroïne, se retrouve téléportée malgré elle sur la planète Gaïa. Sur cette planète, elle va rencontrer Van Fanel, roi du royaume de Fanélia, et Allen Schezar, chevalier du royaume d’Astria. Rien qu’en écrivant le synopsis de cette série, j’en ai le cœur qui serre. Oui, vous pouvez vous rendre compte à quel point ma vie a été bercée par cet animé. Et que dire du générique d’Escaflowne ? Yakusoku wa Iranai, interprété par Maaya Sakamoto (Maaya, je t’aime d’un amour fou et inconditionnel !). Les musiques d’Escaflowne ont été composées par la grande Yoko Kanno. Et on peut dire que pour Escaflowne, Miss Kanno s’est donnée. L’OST 1 d’Escaflowne, Over the Sky, a été mon premier CD de musique japonaise. Certains pourront objecter en me disant que c’est une bande originale d’animé ou OST (original soundtrack). Ils n’auront pas tort. Sauf que ce CD comportait plusieurs pistes chantées par des chanteurs japonais, donc… C’est bien un CD de J-music (CQFD). Sur ce CD, il y avait le petit bijou Poketto wo Kara ni Shite (Empty the Pocket), une chanson interprétée par Maaya Sakamoto. Absolument magnifique. Sans oublier le générique de fin (Mystic Eyes), chanté par un certain Hiroki Wada (merci Wikipedia).

Bref, ma vie n’a plus du tout été la même après Evangelion et Escaflowne. C’est à cette époque que je suis devenu un mangavore insatiable et un anime-addict averti. Je m’intéressais à tout ce qui touchait de près ou de loin au Japon. Au niveau des mangas, dans mes premières amours il y a eu les CLAMP avec Magic Knight Rayearth, Sakura, Tokyo Babylon, RG Veda, X…. Il y a eu Kenichi Sonoda avec Gunsmith Cat’s (ma première VHS d’animé) ou encore Kôsuke Fujishima avec Ah My Goddess et You’re Under Arrest (ma deuxième VHS d’animé japonais). Bien entendu, il y a eu Mazakatsu Katsura et le mythique Video Girl Aï ou encore I’’s… Il y en a eu plein d’autres. Après les mangas, il y a eu les animés en quantité industrielle (on les gravait sur CD-R à l’époque… quand on avait un graveur, bien sûr… et la qualité, n’en parlons pas !) Card Captor Sakura, Cow Boy Bebop, Utena la fillette révolutionnaire, Cobra, Queen Emeraldas… (Bon, je crois que je deviens nostalgique).

Un jour (nous sommes en 2000 ou en 2001, ma mémoire flanche), dans les couloirs du lycée, mon amie Maï-Lee (Marie-Paule de son vrai nom) me parle d’une émission de radio qui diffuse des génériques d’animés en version originale. L’émission passe sur les ondes d’Arc-en-Ciel FM (une radio religieuse à la Réunion, pas une radio pour gays, mauvais esprits ☺) Elle avait entendu le générique original de Lady Oscar (Versailles no Bara en japonais) et elle avait adoré (cette chanson inoubliable s’appelle Bara wa Utsukushiku Chiru). L’émission passait le mercredi en après-midi. Je ne le savais pas encore, mais cette émission de radio allait donner une dimension nouvelle à ma petite existence de « japanophile ». Le mercredi suivant, je me branche sur Arc-en-Ciel FM vers 16h00… J’ai attendu le début de l’émission comme un con pendant deux heures. Pas d’émission japonaise… Je n’ai pas caché ma déception à Maï-Lee le lendemain. Elle pouffe de rire et me dit que l’émission commence à 14h00… Bon, comment avoir l’air d’un con en deux secondes…

Le mercredi suivant (on y arrive) je me branche sur les ondes d’Arc-en-Ciel FM à 13h30, juste au cas où… Comme je vous le disais, Arc-en-Ciel est une radio religieuse, alors pendant 30 minutes, je me tape des prières et autres histoires bibliques à la con (si ma mère lisait ça, elle serait fâchée ☺). Et puis, à 14h00 précise, commence le générique de Konnichiwa. On entend en fond sonore des extraits d’Evangelion et ça enchaîne sur le fameux Dance of Curse d’Escaflowne. Vous imaginez ma réaction. J’avais le cœur qui battait à cent-mille à l’heure. Je venais d’entendre des extraits musicaux de mes deux animés préférés. J’étais fébrile. Le générique continue avec des extraits de Slayers je crois (Give a Reason de Megumi Hayashibara) et d’autres animés que je ne connaissais pas à l’époque. Et puis l’animateur, un certain Siegfried, prend les commandes de l’émission avec sa voix un brin aigüe et super sympathique. Le ton est donné. Après, je ne vais pas vous mentir, je ne me souviens pas exactement quelles chansons ont été diffusées dans cette émission ce jour-là. Tout ce que je peux vous dire, c’est que grâce à Siegfried, j’ai découvert de nombreux artistes japonais. C’est grâce à lui et à son émission que j’ai découvert X Japan, Glay, L’Arc-en-Ciel, Namie Amuro, Utada Hikaru, Ayumi Hamasaki, The Brilliant Green, Do As Infinity, Misia et beaucoup (beaucoup !) d’autres. C’est grâce à Konnichiwa que je me suis construit une bonne culture musicale japonaise. Bien sûr, à chaque fois qu’il diffusait un artiste qui me plaisait, j’allais faire mes recherches sur Internet (oui, j’avais déjà Internet à l’époque). Je me souviens à quel point c’était difficile de trouver des chansons japonaises sur Internet (ne parlons même pas d’albums en intégralité). Il y avait E-Mule et Napster. Je téléchargeais des chansons aléatoirement. Parfois ça marchait, parfois beaucoup moins (et on ne parle même pas de la qualité). C’était sans oublier LA Boutique spécialisée en mangas et animés sur l’île de la Réunion qui s’appelait « Des bulles dans l’océan » (qui existe toujours d’après les dernières nouvelles). Aux « Bulles » (c’est comme ça qu’on appelait la boutique), on trouvait des super reproductions made in Hong Kong de CD d’artistes japonais. J’y ai acheté certains CD (notamment ceux d’Escaflowne et du groupe GLAY), mais le choix y était trop restreint. Je me suis donc tourné vers Internet qui offrait un choix beaucoup plus vaste.

Et voilà, c’est ainsi qu’a débuté ma grande histoire d’amour avec la musique japonaise. Je tiens à souligner qu’à l’époque, j’enregistrai l’émission sur des cassettes audio et je réenregistrai les meilleures chansons sur une autre cassette. Les CD et le graveur sont arrivés un peu plus tard. Et dire qu’aujourd’hui via Itunes, on peut télécharger la discographie de nombreux artistes japonais avant de les transférer directement dans son Ipod. Les temps changent… Au moins à l’époque (je parle comme un vieux) chaque chanson enregistrée avait sa propre anecdote (chanson qui coupe avant la fin, la bande de la cassette qui se brise ou qui s’enroule dans la platine…). J’avoue toutefois que j’aurais bien aimé pouvoir télécharger tous les albums d’Hikaru Utada d’un seul clic de souris. Les jeunes de maintenant, vous ne vous rendez pas compte de votre chance !

C’est en écrivant ces lignes que je me rends compte à quel point de l’eau a coulé sous les ponts. Cette année, je fête mes 28 ans alors que mon histoire d’amour avec la culture populaire japonaise a commencé l’année de mes 15 ans. Ça fait donc 13 ans que je m’intéresse au Japon. Bien entendu, il y a eu des années plus « japanisantes » que d’autres. Mais 13 ans dans une vie, ce n’est pas rien. Avec le recul, je crois que ma « japanophilie » est ma plus grande histoire d’amour. Et je remercie tous ceux qui y ont contribué : Kaori, Maï-Lee, Umi, Nadia, Joey, Tokaï, Lino et tous les autres.

Pour en revenir à ma chronique musicale (j’y arrive, pas d’inquiétude) j’ai décidé avec mon valeureux ami Tokaï (alias Gilles qui a repris les rênes de l’émission Konnichiwa sur Arc-en-Ciel après le départ de Siegfried pour Hong-Kong avec sa fiancée) de revenir un peu sur l’actualité musicale japonaise. Dans une petite chronique qui durera trois minutes (ou quatre), je présenterai des artistes qui font l’actualité au Japon avec leur dernier album, leur dernier single ou encore leur dernier DVD live. De plus, cette chronique me permettra de revenir sur la carrière d’artistes très influents au Japon au cours des vingt dernières années (je parle bien entendu des pop-divas comme Utada Hikaru, Ayumi Hamasaki, Namie Amuro ou des groupes mythiques tels que Glay, X Japan, L’Arc-en-Ciel). Toutefois, cela ne m’empêchera pas de parler d’artistes plus confidentiels, qui vendent beaucoup moins de disques, mais qui font de la très bonne musique. Je ne veux pas me confiner à une seule catégorie d’artistes, ni opposer les artistes « commerciaux » aux artistes plus « indépendants ». Bon, j’avoue que je ne me sentirai pas la force d’écouter un album entier des Morning Musume, des AKB48, des SMAP ou d’Arashi (ça serait le pire des supplices). J’essaierai toutefois d’être le plus objectif que possible, tout en sachant qu’il y a toujours une part de subjectivité qui entre en compte lorsqu’on fait une chronique et/ou une critique musicale. Mais croyez-moi, vous ne serez pas déçus par l’expérience. Parole de scout ☺ Ma première chronique sera diffusée sur les ondes d’Arc-en-Ciel FM le samedi 18 février 2012 (si vous êtes à la Réunion, bien entendu). Pour les autres, elle sera disponible sur mon blog. Restez branchés! Pour la première fois de ma vie, j’aurai l’opportunité de partager mes coups de cœurs musicaux japonais. Depuis le temps que j’en rêve. Je vous dis à très bientôt dans Konnichiwa ou sur le web.

Sayonara mes petits soldats.

Signé, Dark-Shinji

P.S. : Ceci n’est pas un article journalistique. C’est juste un texte écrit par un mordu de musique et de culture japonaises. Alors pardonnez mes fautes de grammaire. Mais je crois que le style adopté reflète bien l’état de fébrilité dans lequel je me trouvais en rédigeant ce texte.